Classe des CE1

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Le 22 novembre 2001, dans le cadre des expositions Artitude, la classe de CP-CE1 de l'école Primaire du Petit -Paris a rencontré l'artiste Râmine Fardad, qui se définit comme un " Confiseur d'histoires ".

Cette rencontre a été l'occasion pour les élèves d'interviewer Râmine, qui s'est gracieusement prêté au jeu des questions.

Killyan : " Comment faites-vous vos œuvres ?
Râmine : Mes œuvres… quand j'ai une idée. Par exemple, j'ai décidé de faire un tableau sur le naufrage de l'Erika. Je me suis déplacé sur les lieux, j'ai ramassé des objets que j'ai mis dans une boîte. J'ai décidé d'un format (60x80). J'ai mis les objets en place sur une table et j'ai joué avec ça pendant une semaine ou deux. Quand tout a été en place, j'ai collé.

Dylan : Comment êtes-vous devenu artiste ?
Râmine : On ne devient pas artiste parce qu'on l'a décidé mais parce qu'on a envie de faire des choses. Petit à petit je suis devenu artiste.

Justine : Pourquoi avez-vous voulu faire des œuvres ? Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Râmine : Je ne sais pas pourquoi. Il y a des idées qui se fabriquent dans la tête de chacun. Un jour vous avez envie, vous faites. Pour moi c'est pareil, c'est une envie et un besoin de faire quelque chose de ses mains. Ce n'est pas encore un métier. Jusque là je faisais autre chose. A partir de cette année je ne vais faire que ça.

Killyan : Pourquoi avez-vous voulu être artiste ?
Râmine : On ne décide pas. Je n'ai pas été dans une école pour faire des arts. Le reste j'ai inventé tout seul.

Perrine : Où exposez-vous vos œuvres ?
Râmine : Les tableaux, on les expose en général dans les galeries. J'ai exposé dans les bars, les restaurants, les écoles, etc. Ici, c'est mon premier lieu institutionnel.

Mélissa : Pourquoi exposez-vous vos tableaux dans les bars et les restaurants ?
Râmine : Parce qu'il y a peu d'endroits où l'on peut exposer. Ils acceptent facilement. Cela permet d'aller plus loin que chez soi.

John : Où trouvez-vous des objets pour construire vos œuvres ?
Râmine : Je trouve mes objets quand je vais me promener à la mer ou dans la forêt. J'en achète d'autres ou je récupère : foires au puces ou Foire St-Michel. Je reviens très chargé à la maison. J'accumule les objets chez moi. Le jour où j'ai besoin, j'ai ce qu'il faut. Le temps que je n'ai pas trouvé, le tableau n'avance pas. J'aime bien les fouillis mais où chaque chose a sa place.

Estelle : Pourquoi voulez-vous exposer ? Où voulez-vous exposer ?
Râmine : Parce que j'aimerais bien savoir ce que les gens pensent de ce que je fais. On est entrain de discuter de mes tableaux, ça c'est bien. J'ai besoin de discuter avec les gens pour aller plus loin. Il y a un échange, c'est de la télé interactive.
Mon public préféré : les enfants, c'est le public le plus intéressé.


Eléonore : Est-ce que parfois vous regardez toute une matinée une forêt pour la dessiner ensuite ?
Râmine : Ca m'arrive souvent de regarder. Mais je ne dessine ou ne fabrique jamais une œuvre tout de suite. Je ne vais jamais à l'extérieur avec un matériel de peintre. C'est dans ma tête.

Perrine : Où trouvez-vous votre inspiration ?
Râmine : Dans les journaux, à la radio. J'écoute beaucoup la radio, je lis beaucoup. Quand je marche en ville je regarde les vitrines, les gens. Je vais aussi me promener en bord de mer.
Mes vitrines sont des télévisions. La télé c'est un refus, je ne veux pas de télé chez moi. Chaque tableau est comme une pièce de théâtre. Chacun a un rôle, lit un texte. Le méalnge de tout ça est regardé par les gens, fait le spectacle. Il faut voir un tableau ainsi, chaque objet a un rôle.

Cécile : Aimez-vous le pastel ?
Râmine : J'aime bien le pastel parce que j'ai commencé un peu comme ça, à l'école on avait des boîtes de crayons, de pastels. Je n'y ai pas touché depuis vingt ans sauf un peu cette année. Ce n'est pas ma technique.

Bryan : Où trouvez-vous votre matériel ?
Râmine : Mon matériel : très peu chez les fournisseurs pour artistes et beaucoup chez Castorama, dans la nature et chez les brocanteurs. Je fabrique parfois certaines peintures. J'utilise des pigments, ce sont des poudres extraites de pierres ou de plantes, très colorantes. En les mélangeant avec d'autres matériaux, on peut fabriquer de la peinture.

Mélissa : Quand vous cherchez vos objets, trouvez-vous des os ?
Râmine : Où je trouve des os ? Est-ce que j'en utilise ? Dans un tableau il y a un os de poulet. J'utilise aussi des coquillages. Vous savez ce qu'est un fossile ?

Killyan : Faites-vous d'abord un dessin au crayon gris ?
Râmine : Je fais ce type de dessin quand l'idée est venue avant les objets. Parfois je tombe sur un objet et l'idée vient ensuite. Parfois j'ai une idée et pas encore d'objets comme par exemple pour le tableau de l'affiche. Là j'ai fait d'abord un dessin puis j'ai recherché les objets.

John : Accrochez-vous vos œuvres chez vous ?
Râmine : Oui. Chez moi il y a des boîtes avec plein de choses du sol au plafond et deux murs avec des cimaises consacrés aux tableaux. C'est pour les protéger, pas les montrer.

Killyan : Est-ce que pour les expositions vous mettez des affiches dans les rues pour que tout le monde sache qu'il y a une exposition ?
Râmine : Oui. L'affiche d'Artitude c'est la troisième fois. Les autres fois j'ai fait des photocopies couleurs que j'ai mises un peu partout.

Eléonore : Aimez-vous dessiner les animaux ?
Râmine : Oui, j'adore. Je ne sais pas tout dessiner. Je fais bien les oiseaux, les dauphins, les poissons, tout ce qui est maritime.

Lauréna : Combien d'œuvres avez-vous faites ?
Râmine : Je ne sais pas, je n'ai pas compté. Certaines œuvres sont défaites pour reprendre des objets qui servent pour d'autres œuvres. Les œuvres que je ne veux pas casser, je les donne à des amis. Ce que je n'aime pas est recyclé.

Bryan : Dessinez-vous vos œuvres chez vous ?
Râmine : Jusque là oui, sur ma table de cuisine. A partir de janvier prochain, j'ai loué un endroit plus grand.

John : Est-ce que vous vendez vos œuvres ?
Râmine : Oui, j'en vends.

Estelle : A quel âge avez-vous commencé à faire des œuvres ?
Râmine : Il y a dix, quinze ans. Tout le temps de puis une dizaine d'années. Mais quand j'étais petit je ne faisais que ça. J'avais une boîte où je mettais tout ce que j'aimais bien et ça a commencé comme ça.

Justine : Faites-vous un peu de pastel ?
Râmine : Plus tellement. J'en ai fait, j'aimerais bien en refaire, mais j'ai trop d'idées.

Killyan : Est-ce que vous faites des plages comme œuvres ?
Râmine : Oui, ça m'arrive. Il y en a deux dans l'expo.

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