Il y a pire que la marche à pied : attendre le bus.

Mais cela valait le coup. Bus impérial. On grimpe au deuxième étage, et on the road to une école anglaise.

Petit détail. Il n'y a aucune indication pour les arrêts, donc il faut négocier avec le chauffeur plus ou moins sympathique et descendre au hasard s'il ne l'est pas du tout. Grâce à notre réactivité, à notre sens de l'orientation et la collaboration des chauffeurs on arrive avec à peine une heure de retard.

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Arrivée Yealmpstone Farm Primary : surprise ! 250 enfants, vêtus de bleu, yeux grands ouverts, tout blond et tout anglais nous saluent en choeur. Maintenant, il faut leur parler. Ambiance. Le plus horrible c'est qu'ils nous écoutent. Et ils posent des questions en plus. Avec l'aisance que nous donne une excellente maîtrise de l'anglais, nous faisons une petite présentation de Brest et des atouts de notre école. Mais il est difficile d'expliquer pourquoi nous n'habitons pas à côté de Paris.

Cette petite réunion, très intime se termine. En France on imagine la tableau : tout le monde se disperse en jouant des coudes, et en criant un peu, histoire de montrer que l'on n'est pas n'importe qui; en Angleterre la coutume semble différente. Chaque classe attend d'être appelée. Les enfants se lèvent ensemble et sortent à la file indienne, en silence sur un air de musique classique. Et figurez-vous qu'ils sortent aussi vite que nous ! Voire plus...

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Des enfants nous prennent en charge par petits groupes pour faire une visite de l'école. Il y a des endroits de verdure, des mares avec des grenouilles, un endroit pour faire des feux de camp, un champ pour jouer, des bosquets de bambou pour se perdre et des bancs en cercle pour se raconter des contes dans un coin du jardin.  Les classes sont équipées de tableaux numériques, et de tout un tas de choses qui fonctionnent. Il y a même des tablettes.
Après le tour du propriétaire, récréation ! Et vive la communication internationales à base de gestes et de petites foulées. James veut tout savoir sur nous mais nous ne comprenons pas vraiment et lui... pas mieux. Mais ce n'est pas grave. Il a une bonne tête.

Ensuite, on nous installe sur des tables à l'extérieur. Séance d'art plastique à base de couleurs acryliques (un petit souvenir que l'on emporte sur nos vêtements et qui font la joie des parents)  et de bois flottés, de moules, de berniques et de crépidules et bien sûr de délicieuses petites perles en plastique. L'intervenant nous félicite : "Cela ressemble vraiment à des choses que vous avez faites tout seul." Est-ce un compliment au fait ? Ou de l'humour anglais ?

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Toujours dehors : le repas. La base on la connaît maintenant : pains en triangle. Des "trucs" dedans, saveur quelque chose... Mais c'est mou, ça passe. Et en dessert, le grand frisson : des oranges. On n'aura jamais pris autant de poids en mangeant aussi peu.

Les anglais s'en sortent avec le même régime, mais ont l'air de trouver ça bon. Du moins, ils ne râlent pas en ouvrant leur boîte (lunch pack). Et après des tentatives de conversation, on reprend notre langage international sur le terrain de jeux.

Maintenant, il faut se séparer.

C'est dommage. On faisait tout juste connaissance. On demande l'annulation de nos futures sorties pour retourner à l'école. Surprenant, isn't it ?

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Mais on quitte ce bel endroit pour en gagner un autre. Le vallée de Plym. Randonnée en vélo le long d'une ancienne voie ferrée. Rire et cascades. Certains sautent de leur vélo pour rattraper leur casquette qui s'envole (trouant ainsi le jogging, ce qui est dommage puisque la veille, cette même personne s'était arrachée le short en faisant un saute-mouton raté au-dessus d'une borne. Vivement demain), d'autres répondent à la question " Et en Angleterre on fait quoi quand  quelqu'un arrive en sens inverse?" un très surprenant : "ben on leur fait coucou...", et la liste pourrait être longue. Mais la perle reste l'encastrement de l'Anglais dans mon vélo, car quand un vélo arrive en sens inverse, on ne lui fait pas coucou, on serre à gauche ! Ce qui nous a permis de refaire notre vocabulaire d'insultes, très, très grossières! On a même compris certains mots...

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Quelques miles plus tard (17 kilomètres en tout), on a faim. On se ravitaille en glaces et en boissons fluorescentes, car c'est très nourrissant. Juste avant de passer à table, bien entendu. Ils ont des coutumes sympas, tout de même.

Et le repas arrive : le paradis... sans même avoir besoin de faire un caprice, on nous sert des pizzas avec des frites et du gâteau en dessert. Les plus audacieux ont rajouté des haricots sur la pizza quand d'autres ont confondu soupe et Ketchup. Spéciale dédicace à celui qui a généreusement saupoudré du sucre de canne sur ses frites, et il paraît que cela a le goût de churros. A nous les étoiles du guide Michelin. Ou des idées pour la sodexo. 

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Pour digérer, un peu d'exercice: environ trois heures de foot (on mange tôt, faut bien s'occuper) avec des athlètes du Plymouth Collège, baraqués et vraiment tatoués, genre nageurs olympiques et c'est pas une image. Composition de l'équipe du petit paris face à ces géants dopés à la viande rouge : 15 joueurs, garçons/filles, certains les mains dans les poches, mais d'autres, de vrais lions (lionceaux ?), bref, vous vous doutez du score final. On a gagné. De peu. Pour ne pas les humilier. Mais faut pas croire qu'on nous a laissé gagner. C'était à la loyale.

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C'est bizarre, on a mal aux jambes. Nous comprenons pourquoi ils mangent des frites avec leurs pizzas. Il faut tenir le coup.

Eh, Madisson, c'est ton anniversaire. On te passe un grand bonjour. Gros bisous. A lundi.

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